Wikipedia Commons - CC BY 2.0
Mort par overdose : doit-on généraliser l'analyse de drogues en club ?
Par Matthieu Foucher / LesInrocks
Le drame de trop pour la préfecture ? Dimanche 1er septembre, un jeune homme décédait suite à une overdose d'ecstasy lors d'une soirée à Dehors Brut (le nouveau lieu du mythique club Concrete, dans le 12e arrondissement de Paris). Et a provoqué la fermeture administrative du club pour une durée de 30 jours, prononcée par la Préfecture de Police de Paris. Une sanction particulièrement sévère pour Concrete qui, travaillant depuis 8 ans avec le dispositif de prévention Fêtez Clairs, est aussi l'un des seuls établissements à avoir mis en place, à ses frais, un stand permanent de prévention. Le 20 septembre, c'était au tour du club NF-34 (Paris 13e) de subir le même sort, suite à un incident remontant au début du mois de juillet.
Des fermetures qui ont relancé un vif débat en matière de prévention dans les milieux de la nuit. “Est-ce une solution ? Je ne pense pas. La fermeture d'un club ne va pas empêcher la consommation des produits”, explique quant à lui Thomas Néfau, spécialiste de la réduction des risques, passé par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et président de l'association SAFE.
Pour lutter contre les overdoses et les consommations excessives de drogues, ce docteur en pharmacie et biologie - en plus de mesures simples telles que l'accès gratuit à de l'eau fraîche - défend la présence de stands de prévention et de distribution de matériel pour l'analyse des produits - “une méthode excellente pour approcher les gens”.