Femmes et politiques des drogues
Manifestation de femmes lors de la campagne de Soutenez. Ne Punissez Pas. Soutenu par WHRIN.
Photo: AILES
Partager
Les femmes, cisgenres et transgenres, supportent les conséquences négatives des politiques en matière de drogues d'une manière qui n'est souvent ni vue ni entendue. L'IDPC amplifie la voix des femmes, notamment en collaborant avec des organisations féministes, en plaidant pour des réformes qui s'attaquent aux inégalités de genre perpétuées par les politiques en matière de drogues.
Les femmes usagères de drogues sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes de violence de la part de leurs partenaires, d’acteurs communautaires et étatiques tels que la police, en raison de la criminalisation, de la discrimination et de la stigmatisation. Elles vivent avec des taux plus élevés de mortalité, de VIH et de sida, d’exclusion sociale, de stigmatisation et de discrimination, ainsi qu’un accès limité à la justice et aux services de santé.
À l’échelle mondiale, la proportion de femmes incarcérées pour des infractions liées aux drogues (35%) est nettement plus élevée que celle des hommes (19%), les pourcentages les plus élevés se trouvant en Amérique latine et en Asie du Sud-Est. Beaucoup d’entre elles ont un faible niveau d’instruction, vivent dans la pauvreté et sont les principales dispensatrices de soins aux personnes à charge telles que les enfants, les personnes âgées et les handicapés.
Les nombreuses préoccupations auxquelles sont confrontées les femmes détenues ou en prison comprennent la dépendance aux drogues et les problèmes de santé mentale, la vulnérabilité aux abus sexuels, les besoins en soins de santé reproductive et le fait d’être séparées de leurs personnes à charge et d’autres êtres chers. Il est également plus difficile pour les femmes ayant des antécédents d’incarcération pour des infractions liées aux drogues de trouver un emploi, un logement et un soutien financier lorsqu’elles retournent dans leur communauté, en raison du niveau élevé de stigmatisation lié à leur implication dans le trafic de drogues illicites ou toute autre activité liée aux drogues.
Malgré le nombre croissant de femmes incarcérées pour des infractions liées aux drogues dans le monde, leurs caractéristiques et leurs besoins spécifiques ont été largement non-reconnus et ignorés par les décideurs dans la mise en œuvre des lois sur les drogues et au sein du système de justice pénale.
L’IDPC amplifie la voix des femmes, notamment en collaborant avec des organisations féministes, en plaidant pour des réformes qui s’attaquent aux inégalités de genre perpétuées par les politiques en matière de drogues.