Claude Truong-Ngoc - Wikimedia Commons - CC-BY-SA-3.0
France : L'arrêté ministériel sur les « salles de shoot » est paru, reste à les mettre en place
Par Guillaume Novello, 20 Minutes
C’était un arrêté attendu depuis pas mal de temps. Olivier Véran a fait paraître au Journal Officiel du 23 février l’arrêté « du 26 janvier 2022 portant approbation du cahier des charges national relatif aux haltes "soins addictions" » (HSA). Derrière ce terme se cachent les fameuses salles de consommation à moindre risque (SCMR) — que les HSA remplacent — plus connues sous le nom, assez impropre au demeurant, de « salles de shoot ». Concrètement, cet arrêté qui détaille assez précisément les modalités de mises en œuvre des HSA, ouvre la voie à leur implantation partout en France où cela peut être utile, et notamment en région parisienne, pourvu que les acteurs institutionnels se mettent d’accord.
Pour la Fédération addiction, « il s’agit d’une très bonne nouvelle : les dispositifs de consommation à moindre risque, dont toutes les études démontrent l’utilité et la pertinence, vont pouvoir se poursuivre et se développer », indique-t-elle dans un communiqué. Même écho du côté d’Anne Sourys, adjointe à la maire de Paris en charge de la Santé : « C’est une bonne nouvelle, les HSA vont pouvoir être discutées. »
En préambule, l’arrêté rappelle que « les résultats finaux de l’évaluation des deux salles existantes [à Paris et Strasbourg] mettent en évidence des effets positifs sur la santé des personnes concernées, un rapport coût-efficacité acceptable pour la société ainsi qu’une absence de détérioration de la tranquillité publique ». Ce qui justifie l’extension de l’expérimentation. D’ailleurs, les deux SCMR pionnières qui devaient fonctionner jusqu’en mars 2022 se voient prolongées jusqu’au 31 décembre 2025.