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LSD, psilocybine ou MDMA: le retour des psychédéliques dans la médecine
Interdite à la fin des années 1960 sous l'impulsion du gouvernement Nixon, la recherche se penche à nouveau depuis une vingtaine d'années sur les psychédéliques. En Suisse, plusieurs centres travaillent sur des thérapies utilisant du LSD, de la psilocybine et du MDMA pour soigner les dépressions, l'anxiété ou la toxicomanie. Les premiers résultats sont encourageants.
ÉPISODE 1 - L'arrivée des psychédéliques dans les laboratoires
En Suisse, cela fait longtemps que des médecins, principalement des psychiatres, ont initié des recherches sur les psychédéliques. Tout a commencé avec la découverte fortuite du LSD par le chimiste bâlois Albert Hofmann, substance commercialisée par le groupe Sandoz. En 1966, la Californie a interdit le LSD. Elle sera suivie par l'ensemble des Etats-Unis, puis en 1971 par les autres pays du monde. Trente ans plus tard, la recherche va reprendre, notamment en Suisse où elle avait perduré, mais de façon très confidentielle.
Au début des années 2000, une étude en psychiatrie a fait la Une des journaux américains et relancé l'intérêt des scientifiques et du public pour ces substances. "Ça a pris très longtemps, car il y avait énormément d'obstacles administratifs. Il a fallu convaincre le régulateur de la pertinence de ces études, qu'elles n'étaient pas dangereuses", raconte Stéphanie Chayet.
La journaliste au Monde, basée à New-York et auteure de Phantastica: ces substances interdites qui guérissent, explique qu'une étude de la New York University sur la dépression chez les malades du cancer en phase terminale a obtenu des résultats "très spectaculaires": 83% des patients ont vu leurs symptômes d'anxiété et de dépression diminuer significativement après une seule dose de psilocybine.
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