INPUD
Décriminalisation des drogues : Progrès ou diversion politique?
La décriminalisation des drogues dans certains pays ne met pas assez l'accent sur les droits humains, souligne dans un rapport le réseau international de personne utilisant des drogues INPUD.
Trop souvent, les discussions autour de la décriminalisation se déroulent comme s'il n'y avait qu'un seul modèle, équivalent à un progrès. Or, comme les débats autour de la décriminalisation au sein de la ville de Vancouver l'ont montré, ce n'est pas toujours le cas. INPUD publie un nouveau rapport rédigé par des pairs(link is external), qui met en évidence des réformes souvent pas totalement accomplies, où les personnes sont toujours soumises au système pénal ou vivent une stigmatisation. En outre, il n'existe actuellement pas d'évaluation de systèmes de décriminalisation qui prennent en compte la perspective des personnes consommant des substances.
Le rapport établit cinq recommandations afin de promouvoir une pleine décriminalisation, que l'on peut résumer ainsi :
- Tous les modèles de décriminalisations doivent complètement décriminaliser les personnes utilisant des drogues.
- Les personnes concernées doivent être impliquées pendant toutes les étapes d'une réforme visant la décriminalisation.
- Une pleine décriminalisation doit comprendre une stratégie spécifique pour mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination des personnes concernées ainsi prévoir des moyens financiers adaptés pour la mise en oeuvre.
- Une pleine décriminalisation doit inclure un accès adéquat et étendu aux prestations de réductions des risques et d'aide sociale pour les personnes concernées.
- La pleine décriminalisation, une fois mise en oeuvre, n'est qu'une étape vers une prochaine pleine régulation de l'ensemble des drogues.
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