Rapport de la société civile mondiale pour l'examen à mi-parcours de la Commission des stupéfiants en 2024
Traduction sommaire effectuée par le GREA et disponible ici.
Le Comité de Vienne et le Comité de New York des ONG sur les drogues (VNGOC & NYNGOC) publient un rapport en vue de l’examen à mi-parcours en 2024 de la Commission des stupéfiants (CND) qui aura lieu à Vienne du 18 au 22 mars 2024. Ce rapport présente les principaux résultats d’une enquête internationale réalisée en 2023 à laquelle a participé le GREA.
Fruit d'une enquête internationale réalisée en ligne auprès de 173 organisations de la société civile actives dans le champ des addictions, aussi bien sur le continent africain, qu'en Europe ou dans les Amériques, en passant par l'Asie et le Moyen-Orient, le rapport présente les différentes perspectives de la société civile tout en mettant en lumière un certain nombre d'enjeux et de défis.
Même si les points de vue sont hétérogènes, les participant·e·s à l'enquête ont convergé sur un certain nombre de points, par exemple quant à la régression ou stagnation des efforts déployés face à l'augmentation du nombre de décès liés à la drogue, au manque d'accès à des services de soin spécialisés, ou encore au non-respect des conventions internationales sur le contrôle des drogues ainsi qu'en matière de droits humains.
Des questions clés pour l'avenir sont également identifiées :
- Le besoin de renforcer les capacités et de dispenser une formation complète en matière de santé publique.
- L'investissement dans des interventions de prévention fondées sur des données probantes.
- L'amélioration de l'accès aux services de réduction des risques, de traitement et de rétablissement.
- S'attaquer aux causes profondes des problèmes liés à la drogue, tels que la pauvreté, la violence structurelle, le racisme, les inégalités, ainsi que le manque d'accès à l'éducation et aux soins de santé.
- Une réorientation vers des politiques axées sur la santé plutôt que sur des mesures punitives.
- Une collaboration renforcée entre les organes de l'ONU pour améliorer la cohérence entre le régime international de contrôle des drogues et les obligations internationales en matière de droits de l'homme, en plaçant l'égalité et la non-discrimination au centre des politiques sur les drogues.