Après des années de retard, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud tient compte les recommandations de Howard en étendant la possibilité de recourir à l’orientation en amont des tribunaux pour les infractions liées à la possession de drogues, mais l'absence de dépénalisation risque de perpétuer la disproportion des peines infligées aux populations indigènes et aux autres communautés marginalisées.
Les opérations répressives s'appuyant sur la répression policière et migratoire ne répondront pas durablement aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité.
Des lieux de consommation à moindre risque, financés de manière adéquate et dotés d'un cadre juridique clair, montrent les avantages de cette mesure de réduction des risques, en particulier en ce qui concerne les communautés très marginalisées.
La criminalisation crée des obstacles à l'accès à des services de soutien essentiels et est très coûteuse pour l'État, pour les personnes en contact avec le système de justice pénale et pour la société en général.
Malgré des critiques très médiatisées, le sondage a montré qu'une majorité écrasante soutient une approche axée sur la santé publique plutôt que sur la criminalisation.
Alors que seulement 39% des usagers sont approvisionnés directement et indirectement par l'offre légale, les importations issues du trafic représentent désormais une part minoritaire du marché.
Il est essentiel de s'attaquer aux conditions personnelles et socio-structurelles qui exposent les personnes aux dommages liés à l'usage de drogues pour résoudre les crises actuelles associées aux drogues et prévenir les prochaines.
Le manifeste, intitulé « Vous êtes aussi une victime », encourage les citoyens à soutenir des changements indispensables à apporter aux politiques des drogues du pays pour donner la priorité aux soins, à la régulation, à la justice et à la participation.